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La ferme nourricière, patrimoine d'autrefois, utopie d'aujourd'hui ?

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Autrefois, la ferme était pensée selon la géologie de son territoire, avec ses ressources locales, adaptant et multipliant les activités nourricières en fonction de son terroir : cueillette, cultures et élevage. Avec les politiques agricoles et la spéculation foncière, le modèle originel de la ferme vivrière alliant biodiversité, autonomie et production a progressivement périclité. Au regard des enjeux environnementaux, sociaux et économiques actuels, cet ancien modèle paysan "sein", nourricier et autarcique, nous apparaît comme l'outil perdu à redécouvrir.

 

La Prairie des possibles a invité les artistes Aline Part et Marie Labat à croiser leurs regards sur ce patrimoine naturel, économique et sociétal. Des temps de rencontres et de visites de fermes et d'anciennes fermes aux diverses typologies d'usages (exploitation industrielle, ferme paysanne ou biologique, néo-rural en autosuffisance, tourisme hors-sol…) avec la paysagère Véronique Lörtscher ont permis d'étudier l'utilisation actuelle de ces lieux. Les artistes se sont focalisées sur la place ou la trace du nourricier. Celle-ci se manifeste dans les conceptions architecturales et paysagères et dans les pratiques quotidiennes agricoles ou paysannes, traduisant les différents rapports aux vivants, entre élevage, culture et association du vivant spontané aux projets nourriciers.

 

La création s’est réalisée en résonance et coopération avec les ressources locales  artisanales, culturelles et associatives (Marbrerie Moncayola, vannerie avec Marion Bidoret, encres végétales avec ISINA au Bel Ordinaire, la ferme Nekatoenea, l’association ReNouveau Paysan) à travers une série de résidences de productions itinérantes. Leurs productions abordent les matières et les ressources du territoire des fermes, faisant écho à leur vocation première, autarcique (roches, terre, matière animal ou végétaux, sauvages, cultivées ou d’élevages) tout en les couplant à des matières ou techniques industrialisées, questionnant la dualité des enjeux actuels.

2022

Résidence   de   recherche   et   écriture   de   projet

Artistes : Aline Part et Marie Labat
En complicité avec la paysagiste Véronique Lörtscher

2023

Résidence   de  création

Projet Lauréat de
Coopération et création de territoire de Nouvelle Aquitaine avec le réseau ASTRE

Artistes : Aline Part et Marie Labat

Deux artistes, Aline Part et Marie Labat, associés à une paysagiste, Véronique Lörtscher, ont mené une résidence de recherche en vallée d'Ossau.

Ainsi, elles ont écrit le projet de parcours de résidence de création et de médiation itinérant "La ferme nourricière, patrimoine d'autrefois, utopie de demain", pour et avec un territoire, associant l'art à une mobilisation citoyenne. Des fermes et des anciennes fermes les ont accueillie et des ateliers d'artisans les accueilleront. De Lys à Hendaye, un territoire aux pratiques paysannes similaires où les Pyrénées s'évanouissent dans l'océan. Intéressées par les ressources à l'origine de la ferme nourricière, les créatrices en exploreront les différentes composantes : les matériaux de production que fournit la géologie, le sous-sol et ses roches pour bâtir ; la terre, son argile et ses fertilisants mais aussi le vivant, sauvage ou domestiqué.

Complices les lieux "fermes" ressources pour la recherche

-Ferme Vincent Mialocq, maraicher fermier sur la partie exploitation, une ferme au nourricier très conservé, habitation mise en location par les propriétaires.

 

-L'autre sud, Chambres d'hôtes sur une ancienne stabulation, bâtiment agricole industriel, la ferme a été racheté par un couple avec pour objectif de développer un projet touristique, la maison non restaurée, projet de la démolir, conception extérieure très épurée, plus de rapport avec le nourricier.

 

-Observation du phénomène de construction de petits pavillons urbains sur les corps de fermes, par les enfants d’agriculteurs pour avoir un logement indépendant, sur la commune de Lys (reprenant les codes urbains, clôture, massif « artificiel ».

 

-Françoise, habite une ancienne ferme héritée de ses parents, conserver l'existant, laisse libre cours au sauvage, pas d’activité agricole mais un verger et une pratique du jardin nourricier, propriétaire de terre agricole en fermage.

 

-Ferme Laure-Marie Sabatier, néorurale, en projet de mini ferme pour les besoins de sa famille (élevage, maraichage, verger…), propriétaire de terre agricole en fermage, cohabitation avec un agriculteur.

 

-Ferme Cazenave, agriculteur de production de lait et fromage, une ferme à l’architecture locale, cernée de bâtiments agricoles industriels, disparition des espaces nourriciers, autarciques. Changement d’orientation agricole, passage au biologique, changement d’agriculture toujours dans une production de grande commercialisation.

 

-Ferme Noa a un projet de mini ferme et d'ateliers culturels (pratique de la poterie).

 

-Ferme en ruine, abandon des granges et du logement, partiellement recouvert par les ronces, le propriétaire privilégie l'exploitation des terres qui entourent cette habitation.

 

- Ferme Bignalat, cherche à retrouver la ferme nourricière à échelle humaine, potager, basse cours, petit élevage bovin en extérieur et uniquement nourrie des pâturages, projet de plantation d’un nouveau verger et fruits rouges. Agriculture couplée à d’autres activités extérieurs professionnelles.

 

-Jardin du Côt est un Gît rural qui a détourné les extérieurs de la ferme en jardin ornemental, avec une diversité végétale remarquable et non locale.

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Lauréat de l'appel Coopération, création de territoire porté par le réseau Astre, Aline Part et Marie Labat ont mené un projet de résidences itinérantes de production et médiation en Pyrénées Atlantique, suivant la chaîne pyrénéenne, de Hendaye en Vallée d'Ossau, un terroir semblable. Leurs productions abordent les matières et les ressources du territoire des fermes, faisant écho à leur vocation première, autarcique (roches, terre, matière animal ou végétaux, sauvages, cultivées ou d’élevages) tout en les couplant à des matières ou techniques industrialisées, questionnant ainsi l'objet d'autrefois dans notre contexte actuel.

 

Elles se sont entourées, pour mener leurs travaux artistiques, de différents complices, associations, chercheurs, paysan-nes, artistes ou artisans. Le projet souhaite démontrer tout le potentiel de l’art dans l’espace collectif. Les temps de restitution des productions sont pensés en association avec les complices, partenaires de recherche des artistes. 

Atelier initiation à la gravure sur marbre d'Arudy
avec
Thomas de la Marbrerie familiale Moncayola


Selon les techniques et graphismes locaux d'ornement des fermes. Ressource la roche, le sous sol.
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Atelier initiation à la vannerie sur clématite / ronce / lierre / saule et panier en arceaux 
avec
Marion  Bidoret


La cueillette du nourricier cultivé ou du sauvage, objet végétal, objet du lien entre l'espace intérieur et extérieur de la ferme. Apprendre l'utilisation des plantes et différentes techniques.
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Résidence de création à Nekatoenea 
CPIE du Littoral Basque partenaire 


La résidence de création à la Ferme Nekatoena est un moment de mise en relation du travail des artistes Aline et Marie, avec des temps de concertation autour des productions et des rencontres avec le public.

C'est aussi la découverte du CPIE du Littoral Basque, un lieu protégé, un lieu que nous traversons selon une circulation définie et un lieu en complicité avec la paysannerie.


Les artistes ont proposé au public une rencontre culinaire. Associant les ressources nourricière du territoire. La fabrication d'une fromage frais : lait de chèvre et vinaigre de cidre.
L'intention était de partager cette rencontre artistique en ouvrant le débat sur la table, l'utilisation du nourricier et sa place dans nos quotidien.  


 
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ÉTÉ        CULTUREL

Atelier de création en coopération avec les résidents de l'EHPAD Argelas de Sévignacq-Meyracq (Vallée d'Ossau - Pyrénées Atlantiques)

Artistes : Aline Part et Marie Labat
Paysagiste et botaniste : Véronique Lörtscher

Associés au projet de résidence, des ateliers artistiques ont offert aux intervenantes et aux personnes âgées un temps de coopération dans une création. Le travail commun s’est organisé autour de la rencontre de différentes sensibilités, permettant aux artistes et paysagiste - botanique de composer avec des personnes et leurs histoires de vies. Pour les résidents ce fut l’occasion de faire appel à leur mémoire pour partager des souvenirs afin de les retranscrire par l’utilisation d’outils artistiques. Le travail commun s’inscrit dans la créations d’une éditions, un objet artistique et pédagogique, une démarche engagée, faisant participer les résidents au débat actuel sur notre utilisation du bien commun nourricier. Trois ateliers ont été conduit avec trois médiums différents : compositions natures mortes botaniques et nourricières, graphismes écritures et dessins, modelage  volume en argile grises des rivières locales. Les créations ont été documenté photographiquement pour composer le projet d’édition.

Le livre objet artistique

 

Il rassemble les productions des résidents documentées photographiquement. L'objet artistique est un recueil anachronique sur la ferme, entre l’objet perdu et l’objet actuel. L’édition est pensée et réalisée par les artistes Aline Part et Marie Labat. Imprimée en petite série, elle est disponible dans le réseau des bibliothèques du territoire de la vallée d'Ossau comme objet artistique et objet pédagogique. 

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Résidence de recherche et création au Bel Ordinaire avec l'association ISINA pour Marie Labat

Pour l’une des productions, l’installation Se comparer la ferme, Marie Labat est reçue par l’association ISINA, disposant d’un atelier au Bel Oridinaire, en mars 2023. Ainsi, elle s'est initiée à la fabrication des encres tinctoriales, les différentes possibilités de teintures et de conceptions graphiques (réserve argile, cuves indigo, sérigraphie…).  En septembre 2023, elle apportera ses plantes cultivées et cueillies  sur sa ferme pour la réalisation de l’objet cape, élément central de l’installation Se comparer la ferme, objet en tissu entièrement peint aux encres tinctoriales d’éléments nourriciers présents sur sa ferme, cultivés ou cueillis durant les quatre saisons.
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Atelier de création avec les enfant de l'école occitane Calandreta André Minvielle
avec la photographe Emma Barthere et la plasticienne Marie Labat

Les enfants, accompagnés de Marie Labat, ont réalisé des couleurs avec le nourricier cultivé et sauvage, pelures d'oignon et feuilles de ronce mûrier. Ils ont créé des masque représentant une colonie d'abeille, colorés avec les encres végétales.
Cet objet a été l'accessoire d'un travail autour de la performance. les enfants ont étudié les comportements des abeilles, ils se sont appropriés leurs mouvements, leurs danses pour imaginer un rituel polinisateur réalisé dans le verger d'un agriculteur de la commune de Lys. 
Cette performance a été photographiée par la photographe Emma Barthere, qui dans son travail donne vie à l'humanimal,  créature hybride entre humain et animal.

 
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Présentation des artistes 

Aline Part / Artiste plasticienne

 

Artiste pluridisciplinaire l´art fait corps avec moi. Je me promène en permanence avec mon appareil photo en bandoulière, un carnet et de quoi dessiner dans le sac. Je passe mes journées les mains dans l'argile. Je n ´ai pas de thème ni de technique préféré. Ma création évolue selon mes questionnements, les expériences que je traverse, des thématiques intimes, ou en m'inspirant de l'actualité, devenant militante. Je ne cherche pas à réaliser des œuvres contemplatives mais transmettre des messages à l´aide de pièces visuelles. Mon travail est foisonnant et changeant, tout en étant lié par une esthétique particulière, fait d’éléments antagonistes, poétique, minimaliste et épuré. Je pratique la photographie, la performance,  la vidéo, le street-art, la céramique, le dessin, la peinture ou l ´art textile. Pour moi aucune n ´a plus d’importance qu'une autre. J'ai le désir que l'art ne soit pas élitiste et compris par un large public. Après avoir exploré plusieurs thématiques de recherches conceptuelles je travaille actuellement beaucoup sur la relation que l'homme entretient avec la nature. Ayant déménagé dans un environnement rural je me nourris de mes longues balades dans la nature photographiant le paysage qui m'entoure et transformant mes réflexions en œuvres plastiques. Je me suis formée à la céramique à Séville dans le sud de l ´Espagne où j ´ai vécu 10 ans. Auparavant, j ´ai obtenu à Toulouse un master en Arts plastiques. Je possède un atelier de céramique dans le Pays basque (France) où je réside depuis 4 ans. Mon travail a été exposé dans plusieurs pays, Espagne, Angleterre, Cuba, Colombie, France ou avec arte-créative.

 

Pourquoi cette coopération et création de territoire

Aline est une néorurale, elle a hérité de la maison de son papa, celle qu’il rêvait d’habiter pour ses vieux jours, une ferme réaménagée. Elle a épousé son rêve. L’artiste travaille à partir de son expérience de vie. Ainsi, cette nouvelle vie, cette adoption, l’emmène à poser son regard sur le paysage rural. Elle a débuté une série photographique autour de cette rencontre. Elle souhaite comprendre les enjeux actuels du territoire qui est devenu le sien, passant de son histoire personnelle à l’histoire collective. C’est aussi l’occasion de tisser son réseau local et de pouvoir exister comme artiste sur son lieu de vie.

Marie Labat / Artiste plasticienne

 

Ma ferme familiale et sa campagne m’offrent des espaces de respiration, comme une liberté instinctive, à la lisière du bois, du sauvage, les mains dans la terre, avec le vivant, au rythme des saisons et dans la traversée des paysages. Depuis mon enfance, ce lieu me transmet un certain nombre de savoirs, une forme d’éducation à la nature, mais aussi une forme d’éducation à la question du contrôle telle que la maîtrise des espaces naturels, toujours plus importante. Alors ce qui est pour moi un espace de liberté parle aussi des op- pressions subies par ce territoire à ciel ouvert. Ce que j’appelle les « ruralités » sont à mes yeux autant de terrains où se jouent des enjeux sociaux majeurs d’ordre environnemental et, bien sûr, d’ordre économique, à la fois pour aujourd’hui et pour demain. Les formes, les matières ou les figures de mon quotidien deviennent ainsi dans ma pratique artistique autant de matériaux à travailler , que ce soit dans la pratique du dessin, de la sculpture ou de l’installation, à des fins esthé- tiques et politiques. C’est de cette façon que, à partir de mon espace de vie et du regard que je porte sur lui, je tisse mon rapport au monde. Je suis dans le désir incessant de comprendre comment l’humanité, notre culture, ses con- textes d’émancipation et d’asservissement s’expriment dans ses relations avec la nature. À la fois artiste, agricultrice, femme et citoyenne - donc féministe (!) - , je cherche ce qui lie mon territoire aux questions et enjeux contemporains, de ce qui organise les choses du local au global et inversement.

 

Pourquoi cette coopération et création de territoire

C’est une continuité logique dans sa démarche, créer des rencontres artistiques, coopérer et produire avec les acteurs du territoire pour montrer toute la puissance de l’acte créatif dans l’espace collectif. Sa démarche associe deux sensibilités, l’art contemporain et l’agriculture. Son travail artistique se nourrit de son projet de vie, habiter et travail la ferme familiale c’est penser son travail créatif selon les situations du quotidien paysan et selon les contextes sociaux, politiques ou environnementaux. Aujourd’hui, préserver la ferme et sa fonction nourricière est au coeur des enjeux des territoires ruraux, c’est naturellement que Marie souhaite accompagner les acteurs engagés dans cette prise de conscience. Elles souhaite inscrire la ferme dans le champ de l’art contemporain et déplacer le regard sur le sujet, par la création. C’est une suite logique et une continuité dans son projet artistique que de questionner les formes d’habitations de fermes présentes sur le territoire.

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Partenaires 

 

Renouveau Paysan est une association qui oeuvre pour la réalisation de logements sociaux sur des fermes, afin d’installer des nouveaux paysans, offrir une habitation et une terre. Le projet souhaite faire intervenir les bailleurs sociaux en territoires ruraux, prendre conscience de l’importance de préserver la ferme dans sa fonction nourricière et autarcique, sa construction en petite cellule sociale, pour ralentir la spéculation immobilière et agir en faveur de l’environnement avec des projets agricoles à dimension écologique. Ils conduise deux projet en Béarn et Pays Basque.

 

L'association a ponctué la résidence de recherche d'échanges, permettant aux créatrices de comprendre le contexte et l'intérêt à rassembler autour de leur sujet. 

 

Atelier participatif : Nous prévoyons d’organiser une journée de rencontre avec les 130 familles candidates sur la ferme Mouliaa à Espioute. L’objectif de ce moment sera de proposer un temps de rencontre qui soit différent des concertations administratives pour imaginer une production artistique participative. Les candidats au projet seront invités par les artistes à intervenir ensemble sur une production qui traduira les engagements citoyens du renouveau paysan.

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Partenaires

Graveur sur pierre Marbrerie Moncayola à Arudy.

 

Les fermes sont en pierres diverses, traduisant une terre, ses ressources. Elles sont présentes sur les différentes architectures, délimitant les circulations ou apparaissant sur les sols par gisement. Elles sont ornées de gravures aux symboles multiples les fermes. La pierre et le premier matériau de construction de ces lieux, elle est issue du sol du territoire et traduit les mouvements de la terre, une histoire de plusieurs milliers d’années, un espace temps nous ramenant à notre présence, infiniment petite. Les artistes auront un temps d’initiation à la pratique de la gravure avec l’entreprise de marbrerie Moncayolar à Arudy. Elles sont invitées par les artisans sur le lieu de l’entreprise. L’objectif est de découvrir et de s’initier à une technique en lien avec la ferme, l’ornemental sur le bâti de l’espace nourricier, et utilisant une ressource naturel présente sur le territoire pour penser une partie de la production artistique.

Les lieux de recherche

 

Ferme Vincent Mialocq, maraicher fermier sur la partie exploitation, une ferme au nourricier très conservé, habitation mise en location par les propriétaires.

 

Ferme Bignalat, cherche à retrouver la ferme nourricière à échelle humaine, potager, basse cours, petit élevage bovin en extérieur et uniquement nourrie des pâturages, projet de plantation d’un nouveau verger et fruits rouges. Agriculture couplée à d’autres activité extérieurs professionnelles.

 

Le chant de la terre, est un lieu pensé autour du nourricier sans habitation. Les propriétaires ont imaginé un lieu paysagé, avec la plantation de multiple plantes et arbres locaux, tout en associant une production maraichère. Le lieu associe le vivant sauvage et cultivé tout en concevant différentes organisations d’espaces et de circulations.

L'autre sud, Chambres d'hôtes sur une ancienne stabulation, bâtiment agricole industriel, la ferme a été rachetée par un couple avec pour objectif de développer un projet touristique.

 

Paysage Lys Observation du phénomène de construction de petits pavillons urbains sur les corps de fermes, par les enfants d’agriculteurs pour avoir un logement indépendant, sur la commune de Lys (reprenant les codes urbains, clôture, massif « artificiel ».

 

Françoise, habite une ancienne ferme héritée de ses parents, conserver l'existant, laisser libre cours au sauvage, pas d’activité agricole, propriétaire de terre agricole en fermage.

 

Ferme Laure-Marie Sabatier, néorural, en projet de mini ferme (élevage, maraichage, verger…), propriétaire de terre agricole en fermage, cohabitation avec un agriculteur.

 

Ferme Cazenave, agriculteur de production de lait et fromage, une ferme à l’architecture locale, cernée de bâtiments agricoles industriels, disparition des espaces nourriciers, autarciques. Changement d’orientation agricole, passage au biologique, changement d’agriculture toujours dans une production de grande commercialisation.

​Gîte du Cot, une ancienne ferme devenue un lieu d'hébergement touristique avec un jardin ornemental, au essences asiatique.

 

Ferme Noa a un projet de mini ferme et d'ateliers culturels (pratique de la poterie).

Rencontre avec des personnes ressources :

 

-Géologue du Parc National (partenaire de l’association La Prairie des possibles) pour l’étude des matériaux présents sur le territoire pour bâtir les fermes ou cultiver la terre (argile, schiste...), étude du sol, la terre. Qu’est-ce que le sol nous offre comme ressources ?

Différentes pierres sont utilisées dans les architectures des fermes. Entre autres, le grès qui est le résultat de la sédimentation naturelle du sable, traduisant le passage de la mer, un mouvement, une temporalité différente qui a permis, d’obtenir cette ressource pour bâtir des édifices imposants. Certaines roches étaient utilisées comme engrais. Des carrière de gypse étaient présentes. L’argile concentre les nutriments nécessaires aux cultures et au sauvage…

-Université de Pau et Pays de l’Adour, avec Marion Charbonneau (sociologie et géologie).

 

-L’architecte aux pieds nus, de Johan Van Lengen, ouvrage traduit par Lùcia Leistner (intervention de Lùcia Leistner

-CAUE (conseil d'architecture, d'urbanisme et de l’environnement)

Comment étaient pensées les architectures locales, leurs fonctions paysannes et leurs besoins en énergies. Aujourd’hui, comment construire ou rénover avec les ressources locales, dans un souci d’impact énergétique sur l’environnement. Comment associer la préservation d’un patrimoine bâti face aux coût de rénovation d’une ferme et face aux enjeux actuels, l’urgence de la préservation de notre patrimoine nourricier ?

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